Pouvoir liberticide: Le Temps n’est pas dans les kiosques

#Le 28 avril 2011 par le Temps#

 

Dans son édition de mardi matin, 26 avril 2011, la radio Rfi, a annoncé que votre quotidien Le Temps était dans les Kiosques. En affirmant cela, Rfi s’est certainement trompée de bonne foi. Parceque, habituellement, ce sont les articles publiés sur papier qui sont repris sur Internet. En voyant donc nos articles, les confrères ont pensé que nous avions renoué avec les kiosques et que la dictature de Ouattara s’est assouplie. Mais non ! Le Temps n’est pas encore revenu dans les kiosques. Il est toujours interdit de parution et ses journalistes font l’objet d’une traque incroyable. L’autre dimension sournoise de cette annonce de Rfi, est de dire au monde entier, qui ne sait rien de la réalité d’Abidjan, que Le Temps est effectivement dans les kiosques. Et que contrairement à ce qu’on reproche à Alassane Ouattara, Le Temps est sorti et que ses journalistes exercent librement leur profession. Mais la réalité, est que ce titre se bat pour publier uniquement ses articles en ligne, sur Internet. Et ce sont ces articles qui dérangent encore le pouvoir de Ouattara. Et Ouattara en veut terriblement à ce quotidien. Ayant beaucoup de choses à se reprocher, il œuvre pour la pensée unique en Côte d’Ivoire. Il ne veut pas d’organe de presse qui puisse faire la lumière sur les nombreuses exactions et autres exécutions sommaires commises par ses hommes depuis son offensive qui a commencé par un millier de morts à Duékoué le 29 mars dernier, selon des Ong. Aujourd’hui, après la chute de Laurent Gbagbo, les Ivoiriens n’ont pas les nouvelles beaucoup de leurs leaders et autres artistes. Certains sont dits morts, d’autres gravement blessés. Qu’en est-il vraiment ? Seuls les journaux libres peuvent enquêter et faire la lumière. C’est pourquoi, afin de bien faire asseoir son régime sous la couverture de la pensée unique, il ne veut voir dans les kiosques, Le Temps, Notre Voie, Le Nouveau Courrier et Le Quotidien. De tous ces journaux, seul Le Temps a pu s’agripper à une fenêtre de tir sur Internet, pour au moins exprimer sa propre douleur et l’opinion d’une grande partie des Ivoiriens. C’est ce qu’Alassane ne veut pas concevoir. Il ne veut nous voir ni dans les kiosques, ni sur Internet. C’est pourquoi notre rédacteur en chef, Simplice Allard, est particulièrement recherché, comme si les autres ne devaient pas avoir droit à leur pain quotidien parce lui, Alassane, est au pouvoir. Sinon, Le Temps n’est pas encore dans les kiosques.

 

Fousseni Koné



28/04/2011
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